Dans la grande panique actuelle concernant les réfugiés, comment s’y retrouver ? Comment se faire une opinion ? Comment participer à leur accueil ?
Bien protégés par nos écrans, nous nous étions un peu habitués aux journaux de 20 heures ressassant les chiffres sans cesse croissants des réfugiés venant sonner aux portes de notre pays.
Puis, il y a quelques semaines, des photos choc ont touché - légitimement - notre émotivité. Et les coups frappés à nos portes sont devenus de plus en plus nombreux et insistants. La conscience collective se réveille : une moitié environ des français est prête à ouvrir, ou entr’ouvrir ses portes, l’autre moitié souhaite les garder bien fermées, et sont même prêts à les équiper de quelques bons verrous supplémentaires. Leurs propos, sur les réseaux sociaux notamment, frisent parfois l’abjection, rappelant de sinistres épisodes datant d’à peine trois quarts de siècle. Passons sur ce côté peu reluisant de l’humanité…
Alors que dire, ou plutôt que faire ?
D’abord s’informer pour savoir, comprendre, analyser sereinement et librement. C’est pourquoi nous vous proposons dans cette newsletter un article contenant des données de base sur la question des réfugiés, leur nombre, leur origine, les procédures et conditions d’accueil, etc.
Et en ce qui concerne ce que nous pouvons faire, peut-être faut-il se sortir de l’idée que ce sont de grandes questions auxquelles, nous, pauvres citoyens de base, ne pouvons rien. Car nous avons au contraire plusieurs leviers d’action.
D’abord la sensibilisation de nos proches : famille, collègues, amis, voisins… Expliquer, convaincre cette autre partie de la France que les réfugiés sont des humains, sont nos égaux, qu’ils souffrent, qu’ils n’ont plus rien, qu’ils sont traumatisés, perdus car loin des leurs et que la moindre des humanités est de les accueillir fraternellement et décemment.
Et puis chacun peut participer aux efforts collectifs (associatifs ou autres) pour l’accueil des réfugiés. Il en existe de nombreuses : collectes de nourriture, d’objets, d’argent, cours de français, accueil pour un repas ou une sortie… Nous vous indiquons ci-dessous diverses structures où vous pouvez vous adresser.
Et enfin n’oublions pas, bien sûr, l’action politique, a minima par notre bulletin de vote…
Pour terminer, trois observations pertinentes ou… impertinentes, à vous de juger :
- finalement la France, avec sa promesse d’accueillir 24000 réfugiés syriens, pourrait tout de même faire nettement mieux (1 réfugié pour 2750 français, ce n’est pas tout à fait l’invasion dont certains parlent…),
- avec ce focus bien normal sur les réfugiés syriens, on ne parle plus des nombreux demandeurs d’asile qui sont là depuis plusieurs mois ou années (dans le 54, ils sont tout de même 2000 dans des conditions parfois très douloureuses, or on ne parle plus que des 100 réfugiés syriens attendus),
- et puis, il y a tous les autres pauvres, non demandeurs d’asile, bénéficiaires du RSA…. ou pas, qui, du coup, risquent d’être encore plus oubliés.
Bernard COYDON
Trésorier au Grand Sauvoy
Dans le Grand Nancy, comment aider ?
Concernant le logement, les bailleurs sociaux du Grand Nancy font savoir qu'ils sont en mesure d'accueillir les personnes attendues dans le parc locatif disponible, en partenariat avec les associations en charge de leur insertion sociale.
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