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Le 20 juin dernier, lors de notre dernière « Commission Sociale », qui prend nom de « Lieu d’échange » nous avons centré nos réflexions sur le thème des « Femmes Victimes de Violences ». Si l’association « Le Gîte Familial » a ouvert en 1977 le CHRS Marguerite VALLETTE pour accueillir des femmes victimes de violences accompagnées de leurs enfants, ce n’est qu’en octobre 2007 que s’est créé, à titre expérimental et en partenariat avec le réseau de lutte de Meurthe et Moselle et sous l’égide de la Déléguée Départementale aux Droits des Femmes, Madame Vadau Hanus, un espace spécifique concernant les femmes victimes de violences, se composant de 5 chambres pour une capacité de 15 personnes.

 

Accueil de jour


En 2014, un accueil de jour départemental a été mis en place dans le cadre du IVème plan interministériel de lutte contre la violence faite aux femmes, qui a reçu 150 femmes en 2015, et pour celles qui nécessitent une mise à l’abri, une orientation ou un hébergement sont proposés. Au niveau national le nombre de femmes dans cette situation est estimé à 550 000 par an, avec en conséquence un décès tous les trois jours. Une équipe de deux professionnelles, formées et qualifiées, assurent les entretiens téléphoniques et physiques de façon anonyme et inconditionnelle des femmes qui le désirent et ne sont pas forcément dans la demande d’un hébergement. C’est un accompagnement autour des violences et de leurs conséquences qui englobent les champs de la santé, du droit et de la justice, des enfants. L’écoute est le principal outil, ce qui n’exclut des interventions plus techniques telles : l’aide au dépôt de plainte, accompagnement TGI, constitution dossiers divers...


Par nécessité, nous avons dû, à Toul, ouvrir un accueil similaire dans le cadre du SAO, avec, si nécessaire, un hébergement d’urgence dans un foyer.


Il s’agit là d’une action mal connue. Si l’investissement des acteurs de ces accompagnements est très fort, nombres de questions se posent. La loi prévoyant dans ces situations l’éviction du conjoint violent, pour protéger la famille est rarement mise en place. De même, les conséquences des violences sur les enfants commencent à être prises en considération, sans que pour le moment des mesures concrètes soient prises dans leur environnement de vie, semble d’application rare.


La qualité de l’hébergement proposé, en terme en particulier de « cocooning », est un facteur de réussite, mais la qualité locative matérielle pourrait être améliorée (sanitaires privés). La consolidation de ces structures en terme de pérennité en terme de subventions annuelles (il s’agit actuellement de structures expérimentales … depuis 9 ans !) doit être posée.


La formation en continu et le soutien apporté aux intervenants (analyse de pratiques et/ou supervision) est une nécessité. Ce type d’accompagnement exige sur chaque site un partenariat et une coordination entre les services.


Arélia se doit de prendre l’initiative, avec ses partenaires, d’un colloque au niveau du département permettant de structurer une instance d’observation qui pourrait non seulement quantifier mais aussi qualifier les besoins dans ce domaine, en particulier pour ce qui est du secteur rural.


Merci à tous les accompagnants sociaux de ces services pour leurs prises de parole.


Jean-Pierre GILLE
Administrateur

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